Dans la fraîcheur matinale, on délaisse le parc Fanes-Sennes-Braies

…pour nous diriger, lentement mais sûrement, vers le gruppo del Sella

Une bonne grosse drache nous tombe sur la tête alors qu’on se trouve à 2 pas du camping

Après les épisodes de grêle à répétitions, Germaine retrouve ses adelphes complètement trempés

Dès potron-jacquet, pour tenter d’éviter les orages annoncés tôt dans l’après-midi, on décide de brûler de l’énergie nucléaire pour gagner du temps…

…et arriver de bonne heure au pied des gigantesques parois minérales

Les quelques passages techniques de l’ascension nous donnent une plaisante micro-dose d’adrénaline !

La reine des Dolomites, la Marmolada, sous son manteau de glace pointe au loin le bout de son nez

Sur la crête finale, très rapidement le ciel se couvre et le vent commence à balancer des bourrasques renversantes

La pluie vient rajouter son grain de sel juste avant le sommet. Dans la descente, ballotés dans tous les sens par les rafales, la colère de Scarpa zèbre le ciel par 2 fois, probablement irrité par l’utilisation des remontées mécaniques par des punks

I was caught
In the middle of a […] track
I looked ‘round
And I knew there was no turning back
My mind raced
And I thought, what could I do? […]
Sound of the drums
Beating in my heart
The thunder of guns
Tore me apart
You’ve been thunderstruck

AC/DC Thunderstruck

La horde myrmicéenne d’humanoïdes présents sur le plateau filent se réfugier à l’abri le plus proche, par sécurité, on rejoint mimétiquement les rangs

La prévisions météorologiques étant défavorables, on décide d’y passer l’après-midi ainsi que la nuit

Je profite d’un apaisement temporaire du ciel pour aller chercher de l’eau dans un gouleyant névé

Une âme charitable nous tend alors un billet, pour que nos esprits de punks aillent s’acheter de l’or bleu au bar. Je décline poliment, en vantant la pureté de l’eau des montagnes. La barrière de la langue ne me permet pas de surenchérir avec la sobriété alpine chère à mon cœur

On partage notre dortoir avec Miranda, une australienne qui fait un Munich-Venise à pattes. Minimaliste et végétarienne, ravioli et fromages saturent son estomac depuis qu’elle se trouve sur le sol italien, légumineuses et épices lui manquent

Le lendemain, une fois les cieux apaisés, on redescend de notre perchoir le long d’un ruisseau clair

Je m’improvise punk à papillon le temps d’une éphémère halte

Le baromètre n’étant décidément pas clément, on décide à nouveau de s’arrêter le temps d’une après-midi, puis une journée entière

On profite des quelques rayons solaires pour sécher complètement notre équipement

Dépitée par la capricieuse météo et surtout d’être une punk sans chienchien, Sandy décide d’orienter ses recherches vers la ville. Je m’entête dans ma quête de partisan-punk sans chien, prêt à mourir en montagne, dans la liberté et lui dis au revoir

O partigiano portami viaHé ! partisan emmène-moi
O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciaoÔ ma belle au revoir, au revoir, au revoir
O partigiano portami viaHé ! partisan emmène-moi
Che mi sento di morireCar je me sens prêt à mourir

E seppellire lassù in montagna, Que tu m’enterres sur la montagne
O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciaoÔ ma belle au revoir, au revoir, au revoir
E seppellire lassù in montagna, Que tu m’enterres sur la montagne
Sotto l’ombra di un bel fiorÀ l’ombre d’une belle fleur

Quest’è il fiore del partigianoC’est la fleur du partisan
O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciaoÔ ma belle au revoir, au revoir, au revoir
Quest’è il fiore del partigianoC’est la fleur du partisan
Morto per la libertàMort pour la liberté

I partigianiLes partisans Bella CiaoAu revoir ma belle

Pour contrecarrer les plans de la météo très incertaine, je démarre avant que l’astre solaire ne fasse vapeur, avec le glapissement des renards chantant à l’unisson avec les scintillements des étoiles

Les chamois détalent, un punk aussi matinal au sommet, relève de l’exceptionnel

Au point culminant, le Spiz de Soforcela, je me rends compte que mes pas, lancés dans l’aventure, ont emprunté une portion du parcours du kilomètre vertical de la DoloMyths Run

Punk à marmotte ?

Au-dessus de Ciampac, flottent sur l’horizon, de gauche à droite : gruppo del Sassolungo, crepa Neigra, gruppo del Puez, gruppo del Sella et col di Rosc

I’m a blood and bone heya heya primitive caveman
I can talk to the trees but I don’t speak human
Got a heart full of earth and a head full of sky
I got spirit drum wolf claw raven’s eye

Omnia Crazy Man

La Marmolada se fait surprendre par une sieste dans son édredon ouaté

Faute de la rejoindre aujourd’hui, je fais de même au pied de l’Ombreta

La boulangerie ayant été dévalisée, ce soir c’est taralli !

Détails d’étapes :

  • 4 étapes
  • 1 jour de repos
  • Météo mitigée :sunny: :cloud_with_lightning_and_rain: :sun_behind_small_cloud: :cloud:
  • 50 km
  • +3300 m
  • -4300 m

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